C’est officiel ! Du 24 au 27 novembre prochains se tiendra au Forello expo à Tanjombato la 3ème édition du Salon de l’Industrie. Un nouveau slogan, une volonté réaffirmée… Lors de ce salon de l’industrie 2016, le vita gasy sera défendu, comme ressort de la relance économique. D’autant plus que les Sommets de la Francophonie se dérouleront en même temps que ce grand salon de Madagascar. Retour sur la conférence de presse qui a eu lieu à l’hôtel Colbert, le 17 octobre dernier.
Sommaire
Un programme bien rempli
25 000 visiteurs, 250 stands répartis sur une superficie totale de 10 000 m2. Ce sont les prévisions du SIM dans le cadre de cet évènement économique.
Toutes les entreprises industrielles seront invitées à participer à cette 3ème édition, sans distinction de secteur d’activités. Par ailleurs, pour cette année, on notera l’ouverture du salon vers les opérateurs du sud-ouest de l’Océan Indien.
Au programme, pour cette 3ème édition :
- Exposition-vente
- Espace SIM, pour la présentation et les informations utiles sur le syndicat et ses membres
- Série de conférences
- Espaces professionnels pour les rencontres B to B
- Espace consacré au compagnonnage des petites et moyennes entreprises (appui technique, partenariat, etc.)
- Espace réservé aux start-ups
- Enfin, un Espace dédié aux opérateurs étrangers et à la coopération internationale
Salon de l’industrie 2016, le vita gasy « ho an’ny rehetra »
L’industrialisation constitue le meilleur moyen de booster l’économie nationale et de sortir du rang des pays les moins avancés. Le développement industriel se traduit en effet par la création de valeur ajoutée et de richesses pour l’État. En outre, l’industrie est un secteur pourvoyeur d’emplois, et permet donc de « solutionner » partiellement le problème du chômage. Et c’est précisément sous cet angle positif que le milieu industriel à Madagascar sera d’abord présenté lors du salon.
Mais pour le secteur industriel, le temps n’est pas toujours au beau fixe ! Et le SIM tient aussi à attirer l’attention des visiteurs potentiels sur les aspects négatifs du milieu de l’industrie à Madagascar. En ce sens, les problèmes auxquels font face les industriels seront présentés lors de la manifestation.
En outre, pour ce Salon de l’industrie 2016, le vita gasy se verra accorder une place majeure. Dans ce cadre, le SIM vient tout juste de lancer son nouveau slogan qui est « Tiako ny antsika » (j’aime ce qui est à nous, sous-entendu : fait par nous), pour inciter les consommateurs à choisir les produits malgaches.
Par ailleurs, cette 3ème édition sera marquée par la présence des petites et moyennes entreprises. C’est dire l’initiative du SIM qui tient à rehausser l’importance des PME dans l’économie nationale.
Notons aussi que l’évènement représente une réelle opportunité d’établir des partenariats de type B to B entre les différents opérateurs.
Un évènement en marge du Sommet de la Francophonie
Le salon de l’industrie 2016 se déroulera en même temps que le 16ème Sommet de la Francophonie, le second évènement de grande envergure que Madagascar accueille cette année. Un sommet qui a déjà mis en chantier de nombreux grands travaux, notamment la tant attendue voie rapide reliant Tsarasaotra à Ivato. Mais aussi un Village de la Francophonie.
Les organisateurs du SIM comptent en profiter pour assurer un maximum de visibilité pour le Salon de l’industrie 2016, le vita gasy, et bien sûr, toutes les industries et les PME du pays.
En effet, un grand nombre de participants étrangers, dont probablement officiels et représentants étatiques, fouleront le sol malgache lors du Sommet de la Francophonie. Ils pourront ainsi découvrir les différentes facettes du secteur industriel à Madagascar. Et les 2 évènements en simultané constitueront une occasion pour amorcer de nouveaux partenariats.
Les partenaires du salon de l’industrie 2016
La BNI s’affiche comme l’un des partenaires de cette 3ème édition du salon de l’industrie. Mais en marge de l’évènement, une convention a également été signée entre la banque et le SIM, en vue de développer le secteur industriel sur le territoire national. Dans cette optique, la BNI s’engage à offrir « un accompagnement sur mesure aux 88 membres du syndicat et aux nouveaux adhérents à venir« , comme l’a annoncé le Directeur Général au cours de la conférence de presse.
De plus, des formations périodiques, en vue du renforcement des capacités des membres seront programmées. Des aides techniques et financières, dont l’octroi de prêts à taux privilégiés, ainsi que la fourniture d’expertise en matière d’opérations internationales, figurent également dans la convention. Et les investissements dans le cadre de la rénovation des équipements industriels font aussi partie des termes de cet accord conclu entre la BNI et le SIM.
Notons par ailleurs que le groupe STAR est le sponsor officiel du salon de l’industrie 2016 et que l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), ainsi que la compagnie Air Madagascar, Filatex et Orange Madagascar, figurent aussi parmi les partenaires.
Le secteur industriel à Madagascar, un secteur d’avenir ?
L’un des objectifs majeurs du SIM est d’augmenter jusqu’à 25% la part du secteur secondaire dans le PIB national. Ce chiffre, il espère l’atteindre d’ici 2020, moyennant une collaboration fructueuse avec le secteur public.
Le SIM a cependant signalé que cet objectif ne pourrait être atteint sans la résolution des obstacles actuellement rencontrés par le secteur industriel.
Dans cette optique, le SIM a présenté le problème majeur de la concurrence déloyale qui constitue un véritable frein au développement industriel à Madagascar. En effet, des produits importés, exemptés de droits aux frontières, sont écoulés à prix bradés sur le marché malgache. De plus, ces produits ne respectent pas les règles d’origine établies entre le pays malgache et les États exportateurs. Le SIM a lancé un appel d’urgence à l’endroit des responsables gouvernementaux pour pallier à cette situation, toujours dans le cadre de la conférence de presse du 17 octobre.
Le problème chronique de l’énergie ainsi que la difficulté d’accès au financement ont aussi été soulevés.
Néanmoins, ces obstacles pourraient être surmontés avec l’effectivité de la plateforme de dialogue public-privé (DPP). Dans cette optique, le Ministère en charge de l’Industrie a annoncé qu’il se focalise actuellement sur le DPP afin de discuter des problèmes du secteur privé.
Notons enfin que des programmes publics ont été initiés dans le but d’appuyer les opérateurs privés. A ce titre, le programme CNFI (Coordination Nationale de la Finance Inclusive) rattaché au Ministère des Finances et du Budget vise l’accès aux services financiers pour tous.